Auxerre enfin réveillé ?

Auxerre enfin réveillé ?

Auxerre n'a pas eu à forcer son talent pour dominer Arles-Avignon (0-4) lors de la 8e journée de Ligue 1 et décrocher son premier succès de la saison. Les promesses de la Ligue des Champions ont été transformées en points. Enfin. Et si l'AJA avait lancé sa saison samedi soir ?

"On est passé tout près contre le Real et contre Milan. C'est frustrant car la roue ne veut pas tourner que ce soit en championnat ou en Ligue des Champions". Mardi soir, Olivier Sorin était amer à l'issue de la défaite concédée face au Real Madrid (0-1). Trois jours ont passé et Auxerre peut sourire, enfin. Car l'AJA s'est imposée à Arles-Avignon (0-4) et décroche son premier succès cette saison en Ligue 1. La roue a-t-elle enfin tourné pour les Bourguignons ?

Rien n'est moins sûr mais l'essentiel est là. Auxerre a lancé son championnat et après 720 minutes de jeu et d'attente, les sourires ont remplacé la crispation sur les visages auxerrois. Huit journées pour renouer avec la victoire. Une éternité pour des joueurs habitués à autre chose la saison dernière. "Le championnat est notre pain quotidien, c'est ce qui fait vivre le club", rappellait Sorin mardi. Samedi soir, l'AJA s'est rassurée. Jean Fernandez en tête : "Je suis soulagé. On craignait en effet cette rencontre sur le plan physique et mental, mais on est bien rentré dans le match et notre défense a concédé très peu d'occasions. (...) Le plus important pour nous, c'est le résultat car on n'avait pas encore gagné", souligne le technicien bourguignon.

Le patient auxerrois

Solides dans les duels et appliqués dans le jeu, les troupes de Jean Fernandez n'ont pourtant pas eu à forcer leur talent pour dominer de la tête et des épaules une formation d'Arles-Avignon en tout point limitée. Et Traoré (18e), Pedretti (44e), Contout (58e) et Birsa (82e) ne se sont pas fait prier pour concrétiser la mainmise technique des Bourguignons au dépends de joueurs arlésiens volontaires mais bien trop maladroits...

Car avec huit revers en autant de matchs joués et un zéro pointé au compteur, la route s'annonce encore bien longue pour Faruk Hadzibegic, tout juste nommé sur le banc, et l'ACA. Voilà les Bourguignons lancés mais le plus dur commence : confirmer. Et Jean Fernandez, tout diplomate qu'il est, le sait pertinemment. "On a été solide mais sans vouloir manquer de respect à l'adversaire il faut attendre les prochains matches". Car l'opposition sera tout autre. Assurément.