C'est sans grandes illusions que les Manceaux se rendent à Moscou au moment où démarre le Championnat de France qui semble davantage taillé à leur mesure que cet impitoyable front européen, surtout lorsqu'il passe à l'Est. Avec, comme la France, un seul représentant directement qualifié - le CSKA Moscou - le championnat de Russie est toujours sous-représenté au tour principal mais cela lui permet d'aligner une équipe surdimensionnée au tour préliminaire, le Khimki en l'occurence qui devrait donc logiquement rejoindre son "grand frère" pour la saison régulière de l'Euroligue.
Comment imaginer en effet que le Mans, battu (70-56) mardi à Antarès, puisse renverser la vapeur sur terrain adverse face à l'équipe de Sergio Scariolo, le coach de la sélection espagnole, armée jusqu'aux dents? "On va à Moscou pour jouer un meilleur match, surtout en attaque. Nous n'avons rien à perdre. En face, c'est une très bonne équipe mais on peut faire mieux", souligne l'entraîneur JD Jackson qui espère surtout retrouver à l'occasion son arrière américain Alex Acker, qui évolue nettement en dessous de sa réputation d'ex-joueur NBA jusque-là. "Il doit réagir car il force son jeu. Il faut régler ça", avertit Jackson qui ne veut pas tirer de conclusions trop vite à ce stade de la saison mais met clairement la pression sur l'élément phare de son recrutement estival.