Sainte Jeanne D'Arc

C'est une histoire vraie et c'est une histoire merveilleuse, donc une de ces histoires dont les enfants raffolent.

I ) La Vocation de Jeanne D'Arc

Il y avait une fois, dans un petit village de France, une petite fille de treize ans, pieuse, simple et sage. Le village s'appelait Domrémy et s'étendait le long d'une belle rivière aux bords fleuris, la Meuse. Le nom de la petite fille était Jeanne.
Elle était la cinquième enfant de Jacques d'Arc et d'Isabelle Romée, honnêtes et modestes cultivateurs, dont la maisonnette touchait l'église de Domrémy.

Un jour d'été de 1425, vers l'heure de midi, Jeanne entendit, dans le jardin de son père, une voix qui lui fit Grand Peur . Bientôt elle aperçut Saint Michel, entouré de Sainte Catherine et de Sainte Marguerite. Le Grand archange lui disait ;

- Il y a grande pitié au royaume de France..... Va, fille de Dieu, va.... Pars en France, il le faut.

Certes, Jeanne connaissait bien tous les malheurs de sa patrie. Elle savait que les Anglais étaient maîtres du royaume et que le Dauphin, le fils de Charles VI, était un prince timide, irrésolu, incapable de porter remède à tant de maux.

Pendant trois ans encore, Jeanne garda son secret. Mais, à la longue, ne pouvant résister davantage, elle demanda à son oncle de la conduire vers le Gouverneur de la ville de Vaucouleurs, Robert de Baudricourt.

II ) Le Départ de Vaulaincourt

Vaulaincourt, le sire de Baudricourt ne voulut point d'abord prêter attention aux dires de cette jeune fille de dix-sept ans, qui se prétendait envoyée du ciel pour sauver la France.
Il lui fit subir de longs interrogatoires, dans l'intention de la rebuter. Mais Jeanne avait réponse à tout. Elle insistait de plus en plus :
- Je viens afin de porter secours au dauphin. Mon Seigneur veut que le dauphin devienne roi. Oui, en dépit de ses ennemis, il sera roi et c'est moi qui le conduirai au sacre.

Elle voulait presser l'heure de son départ :

- Je dois être auprès du Roi avant le milieu de Carême et j'y serai, dussé-je user mes jambes jusqu'aux genoux.

- Mais quand voulez-vous partir ?

- Plutôt Aujourd'hui que demain, plutôt demain qu'après !

Robert de Baudricourt se laissa fléchir. Il fut décidé que sic cavaliers accompagneraient Jeanne jusqu'à Chinon, ou se trouvait le dauphin, et qu'elle-même, montée sur un vif coursier, prendrait un habit d'homme, composé d'un pourpoint noir, de longues chausses, d'une tunique courte tombant aux genoux et de hautes guêtres.

Une foule enthousiaste se pressait dans les rues de Vaucouleurs pour souhaiter bonne chance à Jeanne. Elle emportait avec elle une épée donnée par Robert de Baudricourt qui, au moment du départ, l'avait saluée par ces paroles d'adieu : Va, va, et advienne que pourra !

III ) Jeanne D'Arc à Chinon

Jeanne arriva à Chinon onze jours plus tard.
Avant de l'introduire dans le palais royal, Charles VII la fit encore attendre vingt-quatre heures.
Enfin quand, le 6 mars, Jeanne entra dans la grande salle ou se pressaient trois cents chevaliers, sans hésitation, elle se dirigea aussitôt, pour le saluer, vers le Dauphin.

- Dieu vous donne bonne vie, noble Prince ! dit elle

- Ce n'est pas moi le roi, répliqua Charles VII pour la mettre à l'épreuve. Le Roi, le voilà ! ajouta-t-il, en montrant l'un des seigneurs de la Cour.

- Au nom de Dieu, Sire, vous l'êtes et non un autre. Je suis venue vers vous de par le Roi du Ciel. J'ai nom Jeanne la Pucelle. Si vous voulez écouter le message que je vous apporte, vous recouvrerezvotre royaume et les Anglais s'en iront hors de France.

Charles VII fut conquis par tant de clairvoyance et de tenacité. Cependant, avant de donner à Jeanne toute sa confiance, il voulut la faire examiner, à Poitiers, par une assemblée de savants. A ces juges elle répondit, avec un tel à-propos, sur les preuves de sa mission, que toutes les hésitations tombèrent.
On armerait en guerrière la jeune paysanne lorraine. On lui donnerait une petite armée avec ordre de délivrer Orléans.

Avant de partir, Jeanne demanda qu'on âllat déterrer, dans une vieille chapelle, une épée cachée derrière l'autel et dont nul ne connaissait l'existence.
De plus, elle fit confectionner un étendard, en linon, brodé de soie, semé de fleurs de lys, avec l'inscription Jhésus Maria. Munie de son épée, de son étendard et de la force de Dieu, elle allait conduire ses soldats à la victoire.

Très intéressant