Penumbra : Overture

Je pense que ce jeu n'a pas été apprécié à sa juste valeur. Le travail effectué est impressionnant. Les moteurs, graphique ET physique, sont impressionnants. Voilà, bien des années que je n'ai pas eu peur, dans un jeu. A l'époque Resident Evil 1 et 2 (à leur sortie) m'ont fait frissonner. Mais Pénumbra va plus loin. Le jeu n'est pas axé sûr les monstres ou le combat, il est axé sur une menace qu'on ne voit pas. Sachant quand même que n'importe qui, ou n'importe quoi peut surgir de n'importe ou à n'importe quel moment, les énigmes ne font qu'ajouter une couche d'angoisse à l'atmosphere pesante qui règne dans le jeu. Personnellement, c'est du régal pur. Je l'ai dévoré, et je dévorerai sa suite qui se verra encore plus effrayante. Messieurs, si vous pensez ne pas pouvoir être effrayé par un jeu, je vous lance le défi de le finir, et de dire haut et fort: "Non, Je N'ai pas eu peur...". Bien sûr, je préconise le noir complet, la nuit, avec porte fermée, et un volume sonore à la hauteur de vos talents de joueurs. En passant, j'ajouterai que le moteur graphique est très performant, et mon moteur physique encore plus. Le gameplay innovateur est une merveille. Enfin un gameplay agréable, que l'on attendait depuis tant d'années... Messieurs, bon jeu à vous!

Whow! Enfin un jeu qui se démarque bien des autres jeux... Penumbra a vraiment quelque chose de charmeur dans gameplay. L'ambiance est excellente et les graphiques sont jolis pour un jeu qui ne demande pas grand chose. Les énigmes sont très complexes (parfois même un peu trop à mon goût) et au fur et à mesure que l'on avance, l'histoire nous intrigue de plus en plus. Les seules défauts du jeu sont que les monstre sont peu nombreux (on pourrait dire que le bestiaire est nul) et les combat sont...comment dire...agaçants. On ne veut PAS tout le temps se battre! Lol! Penumbra reste un très bon jeu qui veut son petit. Je le conseille à tous!

Le début est excellent. On entre dans une mine abandonnée sortie d'un autre âge. Lanternes côtoient le bois pourri, la poussière et les rochers. C'est étonnant et on a envie de continuer. Les chiens dans cette partie ne gênent pas car on s'imagine bien que près de la surface, les chenils avec les chiens de traîneau ont eu des ennuis avec les "évènements" produits. Cependant le jeu ne varie pas son bestiaire, on voit trop souvent ces même chiens et pour ma part ça ma gênait. Certes on voit d'autres bêtes mais elles sont trop anecdotiques à mon goût. Gros reproche que je fais au jeu, l'absence de vrais lieux de vie pour le personnel. On a énormément de mal à se dire que des gens ont vécu et travaillé. L'horreur en est réduite, les différentes dates citées auraient dû être enrichies de publicités d'époque ou de photographies. La maladresse de la narration est évidente, surtout que la durée des évènements auraient pu donner quasi libre court aux inspirations. J'ai commencé le jeu en difficile. Dès lors je n'ai eu accès à aucun combat, la mort étant permanente, il m'a fallut tout éviter. Ce point ne me gêne pas (mis à part pour le bestiaire), cependant il y a le sujet des méthodes pour se soigner. En difficile je n'ai tout simplement jamais utilisé les analgésiques ! Etonnant quand même venant d'un jeu qui à la base doit nous forcer à utiliser tout ce que l'on trouve... En parlant de choses trouvées, j'ai noté aussi l'inutilité des fusées éclairantes. La torche à piles s'use vite, mais le stick lumineux est largement plus efficace que les fusées étant donné que la majeure partie du temps il faut être furtif, porter une source lumineuse qui ne peut pas être dissimulée est terriblement dangereux ! Donc la source de lumière censée être la plus mauvais ma suivit en permanence, illogique donc préjudiciable pour l'immersion. Cependant les graphismes sont honnêtes, j'ai retrouvé une partie des effets des "Chroniques de Riddick" ; même si c'est daté ça reste joli. Gros point noir sur un passage que je vis dans le jeu actuellement. Il y a des problèmes avec des objets, pour la quasi dernière énigme du jeu il faut 6 fioles, je n'en ai trouvé que 5 après avoir littéralement retourné la pièce et lu et relu la solution du jeu. Un jeu pas mal avec un gros bug pour les fioles de la salle de chimie, vivement une suite plus aboutie sans l'effet "Wiimote" que j'ai déjà supporté dans le vénérable Black and White premier du nom : tracer des sorts dans ce jeu était horrible ! (Pour ceux qui ne connaissent pas, Arx Fatalis sur la question du traçage des sorts à la souris est une référence d'efficacité).

J'ai pu le tester j'ai trouvé ça pas mal, un bon gamplay dans les phases d'aventures. Le jeu n'est pas trop gourment donc bien optimisé et assez joli, le seul truc qui gâche c'est la phase de discrétion qui n'est pas très bonne et les combats qui sont à s'arracher les cheveux. Mais le jeu vaut très bien son prix et si vous ne savez pas quoi acheter avec pas trop d'argent c'est une bonne initiative de le choisir !

En général, les critiques sont selon moi un peu trop virulentes. Certes, on a déjà vu des graphismes plus somptueux, la durée de vie est limitée (mais ce défaut est largement compensé par le prix) et le mode interaction pourrait être un peu plus affiné. Mais pour un coup d'essai, j'estime qu'il s'agit d'un véritable coup de maître. Surtout si l'on tient compte du budget étriqué de ces 4 jeunes étudiants. De plus, les défauts cités plus haut n'en sont pas puisqu'ils répondent au critère réaliste du jeu. Je m'explique : - on reproche la maniabilité de la pioche dans les combats. Avez-vous déjà essayé de battre un chien à coup de pioche ? Personnellement non, mais si vous vous retrouvez dans une telle situation, je vous parie mon caleçon que vous louperez tous vos coups en raison de la rapidité de l'animal. Dans le jeu, c'est pareil : c'est réaliste. - on se plaint d'un manque de richesse des décors mais d'après ce que je sais d'un bunker, il s'agit d'infrastructures militaires froides. Dans le jeu, c'est pareil : c'est réaliste. - enfin, il n'est guère aisé de manipuler certains objets quand on n'est pas manuel. Essayez de vous balader avec une planche sans rien toucher dans des endroits exiguë. Là aussi, le jeu est réaliste en tout fin de compte car il évite le conformisme affiché dans la plupart des jeux connus. Tous ces défauts se transforment en éléments positifs qui participent grandement à l'immersion totale que procure le jeu. La configuration obscure du bunker suffit à vous rendre mal à l'aise. Grand fan de jeux d'aventure à la Myst, Syberia et autre, je commençais à me lasser du peu de possibilité de mouvement offert par ces titres. J'étais plus un observateur passif qu'autre chose. Dans Penumbra, vous pouvez interagir avec quasiment tous les objets. Construire un pont, déplacer un baril à l'aide de planches, jouer de roublardises pour éviter les monstres, etc. Jamais, je n'ai joué à un jeu d'aventure où je suis autant actif car Penumbra amène l'expérimentation et la possibilité de se frayer un chemin selon notre inspiration. L'utilisation de la pioche pour détruire des portes ou des verrous à l'aide de la souris simulant les mouvements du bras est aussi critiqué et pourtant, je trouve qu'il est suffisamment au point pour ne pas être inconvenant. Et ça ajoute un plus dans le réalisme des mouvements. Et je passe sur l'ambiance plus qu'oppressante. Il m'a fallu une semaine pour me convaincre de continuer le jeu tellement j'avais la trouille. Mes premières heures m'ont valus de sacrés battements de coeur. Pour un peu qu'on respecte les conseils des concepteurs et d'accepter de jouer dans le noir total. Jouez aussi avec un casque écouteur, les sons y sont bien plus purs, les musiques d'ambiances (bien fichues) pénétrantes à souhait. Frissons garantis. Tout est dans la suggestion par rapport à des scènes que l'on ne voit pas, par rapport à l'immersion et vos déplacements sur le qui-vive très réaliste. Tous vos sens sont en alerte. Ce qui fait que même les meilleurs jeux d'actions avec les monstres les plus horripilants que l'on puisse imaginer n'ont pas réussi à me faire frémir comme y est parvenu Penumbra. Son moteur physique très impressionnant risque bel et bien de chambouler tout le paysage du jeu d'aventure. Et j'attends ça avec impatience. N'en déplaise aux critiques qui considèrent ce jeu comme sympathique mais sans plus, je dirais que Penumbra fait partie de la petite caste des inclassables. Petit détail aussi : 17 euros pour un excellent jeu neuf, c'est trop rare que pour ne pas le signaler ! !

Je suis très déçu par ce jeu, je regrette de l'avoir acheté et je crois que je vais le vendre. Car tout simplement, ce jeu m'agace. Je trouve le gameplay bien trop imprécis pour un jeu qui se dit FPS. Cette espèce de gestion hybride des commandes, entre aventure et action n'est pas franchement convaincante : et mon premier contact avec le chien dans la mine m'a suffi ! Je pense que ce jeu aurait dû rester un jeu d'aventure (à la première personne) et il aurait pu garder son atmosphère terrifiante. Je signale quand même que dans les survival horror dignes de ce nom, on a quand même les moyens de flinguer ses ennemis avec différentes armes efficaces et un clic gauche suffit, pas la peine de faire toutes ces circonvolutions avec la souris pour faire bouger un marteau.

Un jeu top, les graphismes sont, sûr, loin d'égaler les jeux d'aujourd'hui, mais je les trouve très beaux, ce qui renforce l'ambiance angoissante. La jouabilité est moyenne mais originale (le système de la souris qu'on bouge comme la wiimote). Et il y a plein d'autres superbes idées. Donc on abutit à un jeu qui mérite le détour et vaut la peine d'être joué. Quand je joue, je n'ai pas honte de le dire, j'ai peur : en même temps c'est un des seuls jeux de survival-horror que je joue. Et dire que ce sont quatre étudiants suédois qui l'ont fait.

Pour moi, c'est tout simplement le meilleur survival horror de ces dernières années. Ambiance ultra glauque à en faire frissonner n'importe lesquelles des joueurs. Au début, ca me disais pas trop de jouer à ce jeu mais, par la suite, je me suis retrouvé à fond dans l'histoire et plus je flippais plus j'avais envi d'avancer dans l'aventure!

Excellent jeu! Malgré un moteur graphique un peu faiblard à côté des derniers grands jeux du moment, au moins celui-ci bénéficie d'une ambiance terrible! Ajouté à cela un moteur physique original et efficace, le rendu final est très original, j'ai hâte de voir la suite! Pour la durée de vie j'ai mis plus que jv. Il est vrai que les énigmes sont dans l'ensemble faciles, mais la zone à explorer et quand même grande... Pour 30 euros je n'ai pas hésité et je ne regrette rien!

Un jeu sublime, digne des grands polars stressants, une plongée dans un univers proche d'un film amateur expérimental. Le fait d'agir en devant se cacher augmente la pression et les musiques donnent au soft un air compressant. Les graphismes, même s'ils auraient peut-être été mieux si réalisés par un grand groupe, donnent ici au jeu une ambiance toujours plus glauques et anciennes. 1 point de moins pour la courte durée de vie. Vivement la suite. Un jeu à posséder sans faute!

Un jeu... Mais quel jeu ! Je n'avais jamais expérimenté de telles sentations auparavant d'y jouer ! Certains parlent de peur, d'autres d'angoisse ou de frissons... Pour ma part, je crois que c'est pire ! Je dirais plutôt que ce jeu est oppressant, il est démoniaque ! J'y ai joué avec un ami, en pleine nuit, dans le noir bien sûr, sur un système d'enceinte 5.1, et la, le jeu a encore plus d'ampleur ! Mon pote n'a pas supporté, il est parti avant même que je rencontre un "ennemi" !! C'est la première fois que j'hésite avant d'ouvrir un porte dans un jeu vidéo, et une fois la porte ouverte, je la bloque aussitot avec le premier objet qui me tombe sous le curseur (c'est dire, ce jeu me rend parano). A déconseiller toutefois aux personnes cardiaques ou trop sensibles, l'atmosphère est vraiment opressante, macabre, malsaine. Concepteurs de ce jeu, je vous tire mon chapeau bien bas. Et vous qui lisez ceci, si vous n'avez pas encore ce jeu dans votre ludothèque, courrez chez votre boucher l'acheter !! Les vingt euros qu'il coûte seront bien rentabilisés en sueurs froides.

Mélange unique de Myst-Like, Survival-Horror et FPS, Penumbra innove et surpend. Parvenant à nous embarquer dans l'histoire d'une manière incroyablement réaliste, avec sa jouabilité vraiment bien pensé a la souris et son excellent moteur Physique, Penumbra nous tient prisonnier de son univers dans lequel nous aimons nous perdre. Ajoutons à cela un scénario bien ficelé, une bande-son bien flippante et une durée de vie tout à fait acceptable pour un épisode et on obtient une très bonne surprise. Bravo messieurs de Frictionnal Games, pour un coup d'essai, c'est un coup de maître. Rendez vous pour le deuxième épisode...le plus tôt possible espérons-le.

Pas connu une telle ambiance depuis Call of Cthulhu:Dark corners of the Earth. Forcement, c'est très bon ! On peut simplement regretter les contrôles pas toujours evidents, tels que le maniement de la pioche ou du marteau, mais pas de quoi fouetter un chat. L'influence des actions du joueur sur l'environnement est quant à elle assez exceptionnelle je trouve. Vivement la suite.

Les décors glacials, glauques, forgent une atmosphère irrésistiblement malsaine, lourde, électrique et oppressante qui tire son âme des lumières divinement bien dosées. L'impression de pénétrer dans un lieu abandonné depuis des siècles est immédiate. Les lieux ne sont pas répétitifs pour autant, on est surpris et fasciné de bout en bout tant les ambiances rencontrées sont variées, et celà en gardant une étonnante homogénéité. Aussi, l'atmosphère est servie par une bande son remarquable, les musiques provoquent un véritable malaise et restent pourtant discrètes, elles semblent faire corps avec l'univers. Sans compter que tout est adroitement ancré dans un scénario consistant et accrocheur. La tension croit petit à petit, pour même devenir insoutenable tant l'ampleur de se qui se trame vient à nous dépasser. Car si certains événements nous paraissent horribles au début de notre aventure, les découvertes qui suivent deviennent effroyablement indéfinissables. On perd pied dans un monde où la peur prend le dessus, on s'enlise dans l'inconnu et on l'on prend plaisir à se voir enfant, dans un univers où le destin ne dépend plus de nous.

Le jeu, majeuritairement s'en sort bien. Malgré des graphistes démodés, ce petit jeu à petit budget réussit à nous introduire dans l'ambiance. Sans compter son mécanisme de jouabilité très amusant. Il est toujours stimulant de devoir ouvrir une porte avec la mouvement de la souris et non en pressant un très conventionnelle bouton. On regrettera par contre la façon d'utilisé une arme, les mouvements de la souris réponde mal et son déroutant. Mais ceci n'est pas grave parce que l'on doit presque tout le temps se cacher et fuir ses adversaires.

Hello. Il y a des jeux qui passent ... et d'autres qui restent dans vos têtes ! Penumbra fait partie de ces jeux que l'on oublie pas ! Un petit joyau de peur, d'angoisse, d'intelligence maléfique ... bref, accrochez-vous bien, Penumbra est un jeu surprenant par sont efficacité à vous faire frissonner. J'avais été profondément déçu par Silent hill 2 ... ici Penumbra me réconcilie avec le genre. J'attends la suite avec peur et angoisse !

C'est Un concept intéressant mais qui demanderait à être plus abouti. Même remarque pour les graphismes qui sont un peu pauvres et qui manquent d'originalité. Le moteur physique est assez impressionant et le système de "tir" est très accrocheur. J'attends de voir la suite.

Dans le principe, ce faux fps est une petite tuerie !Je m'explique : Penumbra est l'antithèse des genres auxquels on serait tenté de le rapprocher. Pas vraiment un survival horror ni un jeu d'aventure, encore moins un fps, cet hybride est simplement une petite perle noire videoludique, un bijou d'ambiance comparable aux films d'auteurs (donc forcément moins accessible). Pour moi l'univers de penumbra est un melange entre l'univers noir de lovecraft et celui, plus melancolique, de tarkovsky. Un chef-d'oeuvre. Vivement la suite !

Je ne comprends pourquoi ce test arrive si tard, quoi qu'il en soit, ce jeu est un vrai régal pour tout amateur d'idées fraiches comme moi. Certes, comme le testeur l'a souligné, le jeu est vraiment trop court, et beaucoup d'entre vous risquent de le finir en une grosse soirée, mais quelle soirée ! Ce titre me laisse un agréable souvenir d'une ambiance franchement bien travaillée, on se sent vraiment seul et le seul contact que l'on ait sont par radio. Je tiens à ajouter que le gameplay permet au joueur de vraiment craindre les ennemis que l'on ne connait pas, et ca ca contribue grandement à son charme ! Seuls Doom 3 et Silent Hill m'avaient rendu mal à l'aise à ce point. J'attends le deuxieme opus avec beaucoup d'impatience !

Graphismes
12/20D'un point de vue purement technique, le jeu est loin, très loin des dernières tueries visuelles. Les graphismes se montrent donc limités, les textures manquent de finesse et tous les effets sont simplistes. Pourtant, il est indubitable que la sauce finit par prendre et que le titre parvient à produire une véritable atmosphère, sinistre et angoissante.
Jouabilité
15/20Penumbra : Overture semble effleurer un nouveau concept, celui de mélanger aventure, horreur, et énigmes qu'on résoudra en usant des propriétés d'un moteur physique solide. Ces énigmes se montrent parfois intelligentes et subtiles, parfois plus classiques et nettement moins intéressantes. Et malgré quelques grosses lacunes et quelques mécanismes de jeu trop peu ou trop mal exploités, Penumbra se montre étonnamment accrocheur.
Durée de vie
10/20Tout dépend de votre faculté d'observation et de votre facilité à solutionner les problèmes qui se poseront à vous, mais un joueur moyen devrait probablement mettre entre 6 et 8 heures pour terminer le jeu. Notez d'ailleurs que le jeu ne vous permet pas de recourir aux classiques sauvegardes rapides, mais vous demandera de dénicher des artefacts étranges qui une fois actionnés, serviront de checkpoints. Un système à première vue archaïque, mais finalement cohérent.
Bande son
14/20Les bruitages sont généralement bien flippants et contribuent largement à l'immersion et au climat de tension permanente dans lequel on se retrouve.
Scénario
12/20Le scénario est convenu. D'autant que les tentatives de dramatisation, amenées par quelques textes trouvés çà et là dans les niveaux, ont parfois pour effet de briser l'ambiance plutôt que de la renforcer, tant ils semblent malhabiles. Notez toutefois que Penumbra : Overture ne constitue que le chapitre d'introduction d'une trilogie et on peut donc imaginer que l'intrigue s'étoffera quelque peu à l'avenir.
Note Générale
14/20Avec un prix réduit, une atmosphère lourde et des mécanismes de jeu originaux, à défaut d'être toujours bien exploités, Penumbra : Overture a beaucoup d'arguments. Nul doute que ceux qui franchiront le pas seront déterminés à connaître la suite.

Penumbra : Overture, malgré les quelques défauts énumérés ci-dessus, offre tout de même une aventure assez originale, souvent intelligente et parfois angoissante. Le titre séduira sans peine les joueurs désireux de s'offrir quelque chose qui sort de l'ordinaire. Mais il faudra néanmoins se sentir capable de passer outre une présentation un petit peu faible ainsi que de tolérer quelques mécanismes de jeu sympathiques, mais mal mis en valeur. Quoi qu'il en soit, je confesse volontiers mon envie de découvrir la suite, prévue pour la fin de l'année.

Dommage dans ces conditions que l'I.A. des très rares ennemis du jeu se montre si faible, et que la qualité visuelle du jeu soit bien en deçà des canons actuels. Attention, les graphismes s'avèrent très propres, et il faut tout de même saluer le travail d'un studio qui ne dispose clairement pas d'autant de moyens que certains autres monstres de développement. Mais il est vrai que la pauvreté des décors et des textures, ainsi que la modélisation sommaire des adversaires empêcheront beaucoup de joueurs de s'immerger dans cet univers de noirceur. Un détail diront certains, mais il est vrai que Penumbra : Overture se montre finalement tout juste oppressant, là où il aurait pu être terrifiant. Les habitués du genre courent même le risque de s'ennuyer, alors que les nouveaux venus profiteront sans doute d'une première expérience exaltante. Penumbra rencontre malheureusement quelques autres petits problèmes, comme la relative lourdeur de sa narration qui tend à désépaissir l'atmosphère, ou encore cette volonté de vous faire reproduire avec votre souris les mouvements que vous feriez effectivement avec une pioche. Un coup en haut à droite pour armer votre coup et un coup de souris en avant pour le déclencher. Le système ne marche pas toujours convenablement et finit par gêner lors des rares scènes d'action du jeu (A quand une Wiimote sur PC ?). Parlons également de la grande linéarité de l'aventure. Ainsi, on se retrouvera régulièrement coincé dans une zone, forcé de naviguer entre deux ou trois pièces seulement pour démêler une énigme, et comprendre que les bips qui vous martèlent le cerveau depuis dix minutes, véhiculent en fait un message en morse. Enfin, ce premier chapitre de la trilogie Penumbra se révèle tout de même très court puisqu'il ne faudra guère plus de 6 ou 7 heures pour aboutir à une "fin" qui n'en est pas vraiment une.

Car, c'est un fait, vous ne serez pas seul à parcourir les couloirs de ce territoire nocturne. Des créatures indistinctes, fantomatiques se feront une joie de débarquer de temps en temps pour vous couper la route. Si la confrontation directe est possible (un fois qu'on aura dégoté une pioche), et parfois inévitable, elle n'est pas recommandée. L'attaque frontale d'un loup putréfié a en effet de fortes chances de vous laisser sur le carreau, ou d'épuiser votre petit stock d'analgésiques. Non, l'idéal, c'est de se la jouer infiltration, de se baisser et de glisser de couvert en couvert pour ne pas se faire repérer. Mais prenez garde, car si votre personnage met les yeux sur une de ces créatures de la nuit, il risque de paniquer et ainsi de se condamner à une mort atroce, perdu dans les limbes de la folie. Penumbra : Overture, loin des ténors du genre, vous incite donc à vous la jouer poltron, à vous planquer continuellement et même à détourner les yeux lorsque l'ennemi se présente. La lumière, dans laquelle on serait tenté de se réfugier, peut donc jouer en votre défaveur en vous exposant à une frappe ennemie. L'atmosphère s'en trouve renforcée, mais on se sentira souvent frustré d'être puni pour s'être montré courageux et récompensé pour avoir choisi d'agir comme une lopette. Mais force est de reconnaître que le jeu perdrait effectivement tout son charme s'il nous était possible d'avancer comme un Marines de Doom.

Et c'est là que commence l'aventure. A vous de progresser dans les couloirs ténébreux, en récupérant de menus objets qui serviront à votre survie, à surmonter les obstacles qui jonchent votre route mais également à comprendre la nature des lieux dans lesquels le destin vous a jeté. Analgésiques, briquet (vide dans un premier temps), lampe de poche, quelques piles pour la faire fonctionner, des notes rédigées à la hâte par les occupants introuvables des lieux, tout s'en ira rejoindre votre inventaire dans la plus pure mode des jeux d'aventure. On devra même combiner certains de ces objets trouvés pour en produire de nouveaux, en fonction des besoins. Mais si la découverte de matériel est importante, il est véritablement capital d'apprendre à interagir avec votre environnement. Penumbra : Overture, qui se joue à la première personne, dispose en fait d'un moteur physique particulièrement performant pour un jeu du genre. On se retrouvera donc à jouer des réactions newtonniennes de divers objets pour tenter de survivre au cauchemar. Déplacer une caisse nécessitera auparavant de la vider de son contenu, empiler des boîtes et sauter dessus permettra d'atteindre des zones dont on ne soupçonnait même pas l'existence, construire un pont de fortune en ramassant quelques planches, et pourquoi ne pas placer un tonneau derrière une porte pour ralentir un poursuivant ?

"Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.". Cette litanie que Paul Atréides ne cessait de se répéter dans Dune, de Frank Herbert aurait très bien pu figurer sur la jaquette de Penumbra : Overture, tant elle semble convenir à la traversée de ce monde de pixels obscurs et oppressants. Pourtant, les premiers pas dans l'univers du jeu ont de quoi faire peur, mais pas pour les bonnes raisons. Modestement amorcée par quelques lignes tapées à la machine à écrire, illustrée par quelques artworks de qualité, mais sans âme, l'intrigue dévoile sa relative platitude et ses mécanismes convenus. Phillippe Buchanon part sur les traces de son père, disparu depuis longtemps dans d'étranges circonstances. On imagine sans peine l'homme, les tempes grisonnantes, traînant ses savates dans quelque taudis oublié du monde et se livrant à des expériences maudites, abandonnant son fils derrière lui pour embrasser la science et ses prometteuses découvertes. Le jeune héros plonge donc vers son passé et se retrouve bien vite perdu sur le continent des glaces, le Groenland, près du dernier endroit où semble s'être tenu son père. Pris dans un blizzard, Philippe se réfugie dans un vieux bunker décrépi, un bunker qui d'abri, se transforme bien vite en un piège mortel.